Alors qu'Annick Girardin, vient d'arriver à Mayotte, ce lundi, pour essayer de trouver une solution à la crise que traverse l'île et assurer la rentrée des classes, les manifestants qui dénoncent un climat permanent d’insécurité, estiment que la ministre des Outre-mer n'est pas le bon interlocuteur.
"Incapable d'engager quoi que ce soit". Fatiou Ibrahim, porte-parole du collectif des habitants est plus que sceptique. "On n'est pas du tout sûr que madame la ministre des Outre-mer puisse répondre à nos attentes, parce que le ministère de l'Outre-mer, c'est un peu le ministère fourre-tout, mais incapable d'engager quoi que ce soit", juge-t-il sévèrement.
Des difficultés dans "tous les domaines". Pour lui, la venue de la ministre ne suffit pas face à l'ampleur des défis à relever : "Les difficultés de Mayotte touchent un peu tous les domaines : la sécurité, donc le ministère de l'Intérieur, la sante donc le ministère de la Santé, ça touche l'économie et ainsi de suite. Donc pour la première fois, on aura une ministre qui ne sera pas accueillie avec les codes mahorais - colliers de fleurs, jasmin -, la population est déterminée à poursuivre le mouvement malgré toutes les difficultés que cela pose parce que nous savons que beaucoup d'entreprises sont en souffrance. La santé, qui ne tournait déjà pas très bien, tourne au ralenti. Il faut absolument des réponses sans délai", prévient-il.