Les principaux sites de traitement des déchets de la région parisienne étaient toujours bloqués jeudi par des salariés, chauffeurs, et agents en grève contre la loi Travail, comme à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et au principal incinérateur des Hautes-Pyrénées, bloqué à son tour, a-t-on appris de sources concordantes.
Collecte perturbée à Paris.A Paris, la collecte des poubelles était toujours très perturbée, à la veille du coup d'envoi de l'Euro de football. La Ville a cependant annoncé "redéployer" son dispositif afin de faire enlever les poubelles par des entreprises privées. En région parisienne, les salariés des sites d'Ivry-sur-Seine/Paris 13, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) sont bloqués, a indiqué la CGT des services publics. Les forces de l'ordre sont intervenues pour lever le piquet de grève qui entravait les accès au site de Romainville (Seine-Saint-Denis), a précisé Baptiste Talbot, de la CGT services publics.
Le sud aussi est touché. Quatre garages de camions-bennes sont également bloqués par des chauffeurs en grève, a-t-il ajouté. Le Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers de 84 communes d'Ile-de-France dont Paris, a confirmé le blocage des sites d'Ivry, Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux, où les salariés sont en grève, mais "jusqu'en fin de matinée pour ces deux derniers sites". Dans le Sud, l'incinérateur et le centre de traitement des déchets de Fos-sur-Mer se poursuivait, selon la CGT. Des salariés et des grévistes venus du reste du département bloquent les accès des camions et trains à cet équipement qui traite les déchets d'environ 1,8 million d'habitants de la métropole.
Gaudin demande le déblocage. Le président de la métropole Aix-Marseille-Provence, Jean-Claude Gaudin (LR), a demandé dans un communiqué "le déblocage d'urgence des accès du site" par les services de police et le préfet des Bouches-du-Rhône, soulignant qu'il s'agissait d'un équipement "vital". Dans les Hautes-Pyrénées, le centre de traitement des déchets d'Ibos, près de Tarbes, est bloqué à son tour dans le cadre d'une action de l'Union départementale de la CGT. En Ariège, les deux principaux sites sont toujours bloqués eux aussi, selon la même source.