Emmanuel Macron a enterré mercredi le projet, lancé sous Nicolas Sarkozy, d'un pôle universitaire et scientifique unique sur le plateau de Saclay, dans l'Essonne, en officialisant la création de deux pôles distincts censés permettre d'accroître le rayonnement de la recherche française à l'international.
Mettre fin à la guéguerre entre universités et grandes écoles. Lors d'une visite sur le site, le chef de l'État a pris acte des "inquiétudes" et des "guerres intestines" qui ont pesé sur le projet de l'ancien chef de l'État, qui souhaitait, avec ce pôle unique, rivaliser avec Cambridge ou Berkeley. "Lorsqu'il fut demandé à ces institutions de s'unir sous un pavillon commun, un nerf sensible fut atteint", a-t-il déclaré. Face aux blocages, la décision a donc été prise de décliner le plateau de Saclay en deux "pôles complémentaires". Le premier "opérera sous la marque Université Paris-Saclay" et regroupera entre autres les universités de Paris-Sud, de Versailles-Saint-Quentin et d'Évry, l'École normale supérieure de Saclay et CentraleSupélec. Le second pôle "sera une alliance de grandes écoles comprenant Polytechnique, l'Ensta, l'Ensae, Télécom Paris Tech et Télécom Paris Sud".
"La bonne gouvernance de ces deux pôles garantit désormais leur rayonnement accru et leur capacité à accueillir de nouveaux acteurs", a estimé Emmanuel Macron. "La clarté et la lisibilité de nos organisations sont devenus des éléments essentiels de notre attractivité pour les meilleurs étudiants comme pour les meilleurs chercheurs". Le plateau de Saclay compte à l'heure actuelle plus de 76.000 étudiants, 11.000 chercheurs, et représente plus de 350.000 emplois dont 10% en recherche et développement.