Ce mercredi a lieu la traditionnelle "Journée des oubliés des vacances" pour tous les enfants qui ne peuvent pas partir cet été. En France, près d'un enfant sur trois ne peut pas partir et "50.00 enfants sont attendus aujourd’hui", affirme Malika Tabti. Sorties à la mer, à la montagne, dans des parcs d’attraction, tout est fait pour que ces enfants passent un moment exceptionnel.
Pour 5.000 franciliens, âgés de 6 à 12 ans, c'est direction Deauville. "Une centaine de bus sont déjà partis ce matin (mercredi matin) et 1.500 bénévoles ont tout préparé depuis plusieurs jours pour les accueillir dans les meilleures conditions", souligne la secrétaire nationale du Secours populaire au micro d'Europe 1.
"Un marqueur social pour les adultes et les enfants"
Malika Tabti rappelle qu’une "seule journée est très importante pour ces enfants" alors que "pendant longtemps, certains se demandaient quel était l’intérêt de partir une journée." L'enquête publiée par la Fondation Jean Jaurès au mois de juillet rappelle que les Français des classes populaires et ceux des milieux plus aisés ont un rapport aux vacances tout à fait différent. "(L'absence de vacances) est un marqueur social pour les adultes, symbolise une dégradation de leur situation financière, et encore plus pour un enfant qui passe pratiquement deux mois au pied de sa cité ou devant sa télévision", souligne Malika Tabti.
"C’est également important de pouvoir raconter, au moins une journée, ses vacances dans une composition pour la rentrée scolaire", poursuit-elle avant d’évoquer "l’émotion" d’une petite fille de 9 ans qui voyait pour la première fois la mer.
200.000 enfants partent en vacances grâce au Secours populaire
Malika Tabti souligne que plus de 200.000 enfants partent en vacances grâce au Secours populaire : "Il y a des familles bénévoles qui accueillent des enfants tout l’été et des familles qui prennent un enfant avec eux pour les vacances dans un camping ou au bord de la mer." Malgré tout, Malika Tabti se dit inquiète pour le financement du Secours populaire : "Ces journées sont possibles grâce à la mobilisation des bénévoles, des partenaires et nous avons besoin aujourd’hui de moyens financiers. Une journée de vacances pour un enfant représente un don de 50 euros et cette journée exceptionnelle marquera sa vie."