La police a procédé à huit interpellations samedi après-midi à Paris à l'occasion de la manifestation contre la politique d'Emmanuel Macron, dont une personne mise en cause pour la dégradation d'un camion-régie de franceinfo, a indiqué la préfecture.
"Le dispositif renforcé mis en place, notamment pour les contrôles en amont de la manifestation, a pleinement joué son rôle. Les forces de l'ordre ont ainsi procédé à huit interpellations", a-t-elle précisé dans un communiqué. Sur ces huit interpellations, quatre l'ont été en amont de la manifestation, notamment "pour port d'arme par destination", selon le préfet de police Michel Delpuech.
Le rassemblement, estimé par la police à 40.000 personnes, "s'est deroulé dans des conditions qui n'ont donné lieu à aucune difficulté, aucun incident, à un cas près", a ajouté le préfet de police, en référence à la dégradation d'un camion-régie de franceinfo ciblé par "quelques individus" place de la Bastille.
Un camion de Radio France dégradé. Dans l'après-midi, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a "condamné fermement" cette "attaque". "Quand certains s'attaquent à la presse, il n'y a plus de limites", a-t-il dit. "Le fait de s'en prendre à la liberté de la presse qualifie d'une manière assez honteuse à mes yeux les auteurs de ces actes", a renchéri le préfet de police. Radio France a "condamné fermement l'attaque de ses collaborateurs dans l'exercice de leur mission d'information", a twitté la nouvelle présidente du groupe, Sibyle Veil.
.@radiofrance condamne fermement l’attaque de ses collaborateurs dans l’exercice de leur mission d’information.
— Radio France (@radiofrance) 5 mai 2018
Un fonctionnaire de police blessé. La préfecture de police a indiqué que les forces de police "sont rapidement arrivées sur place pour sécuriser les lieux et extraire le véhicule". "Un des fonctionnaires intervenants a été victime d'un jet de projectile. Blessé sans gravité, il a été néanmoins conduit à l'hôpital", a précisé la préfecture. Dans ce communiqué, Michel Delpuech a souligné "l'efficacité des dispositifs mis en place" et "l'excellente coordination, lors de cette manifestation, avec le service d'ordre des organisateurs".
Hormis cet incident place de la Bastille, le défilé s'est déroulé dans une ambiance largement festive, encadré par 2.000 policiers et gendarmes venus empêcher l'irruption de black blocs, quelques jours après les violents incidents du 1er-Mai. Vers 19h, quelque 5.000 personnes étaient encore place de la Bastille, selon la préfecture.