Quelque 200 taxis ont perturbé mercredi matin la circulation dans les rues de Marseille afin de "dénoncer une concurrence déloyale et demander à la préfecture plus de contrôles pour que la loi soit appliquée". Rassemblés en milieu de matinée sur l'avenue du Prado, l'un des principaux axes de la ville, le cortège devait ensuite rejoindre la préfecture où ils ont demandé qu'une délégation soit reçue par un représentant de l'Etat.
"Stricte application de la loi Grandguillaume". "Nous sommes dans la rue pour exiger la stricte application de la loi Grandguillaume et plus de contrôles", a expliqué Eric Bouclon, secrétaire général des syndicats des taxis marseillais. Entrée en vigueur le 1er janvier, la loi Grandguillaume qui durcit les conditions d'accès à la profession, prévoit que seuls les chauffeurs titulaires d'une carte VTC puissent exercer.
"Applications illicites". Mais, selon Eric Bouclon, "des transporteurs clandestins utilisant des applications illicites" continuent d'exercer à Marseille "sans être inquiétés". "Certains n'ont pas passé les examens requis et n'ont même pas le permis, mais ils ne sont pas contrôlés", assure-t-il. "Les voyageurs ne savent pas par qui ils sont transportés et c'est inquiétant", a-t-il poursuivi. Selon le syndicaliste, "face à cette concurrence déloyale", le chiffre d'affaires des chauffeurs de taxis marseillais a chuté de "30% en deux ans".