Quelque 1.200 personnes, selon la police, ont manifesté lundi soir à Nantes en soutien aux occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes visés par une opération massive d'expulsion des forces de l'ordre. "Inexpulzad" ou encore "la terre à ceux qui en prennent soin", proclamaient des pancartes brandies par les manifestants rassemblés devant la préfecture. Ils ont ensuite défilé dans les rues, sous bonne escorte policière, en chantant "On a gagné contre les avions, on gagnera contre les expulsions", "Expulsons les expulseurs".
"Digne d'un régime autoritaire". A Paris, malgré la pluie, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Belleville. Ils ont barré la rue de Belleville avec des barrières de chantier et tagué "Zad partout". Les manifestants scandaient "La Zad elle est à qui ? Elle est à nous", "Zad partout, expulsion nulle part". "Envoyer 2.500 gendarmes pour évacuer des familles, avec parfois des enfants, c'est digne d'un régime autoritaire", dénonce Marylène, une fonctionnaire de 49 ans.
Occupation de la mairie de Forcalquier. Répondant à l'appel des occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le comité ZAD des Alpes-de-Haute-Provence a annoncé lundi l'occupation de la mairie de Forcalquier, dont l'ancien premier magistrat est Christophe Castaner, délégué général de La République en marche et ministre des Relations avec le Parlement. Dans un communiqué, le comité ZAD 04 dénonce l'expulsion par la force des occupants du site de Notre-Dame-de-Landes et les "violences et agressions policières, comme pour le reste des mobilisations sociales actuelles". A Lyon, mais aussi à Rennes, à Marseille ou encore à Nancy, quelques centaines de manifestants en tout se sont rassemblés, sans heurt, en soutien aux zadistes.