Nordahl Lelandais, qui a reconnu avoir tué accidentellement la petite Maëlys et le caporal Arthur Noyer en 2017, sera de nouveau entendu mardi par les juges grenoblois chargés du premier dossier, ont indiqué jeudi des sources concordantes, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Pour la première fois depuis le début de la procédure, l'avocat de la famille de Maëlys sera présent et pourra prendre part à l'interrogatoire de l'ancien maître-chien de 35 ans, toujours détenu dans une unité psychiatrique dépendant de la prison de Lyon-Corbas. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble s'est prononcée en faveur de cette demande, a indiqué Me Fabien Rajon.
Trois mois après le précédent interrogatoire. Cette audition intervient trois mois après le précédent interrogatoire, début avril, lors duquel le mis en cause avait expliqué la mort de l'enfant de 8 ans par un coup porté au visage alors qu'elle paniquait dans sa voiture où elle était montée dans la nuit du 26 au 27 août pour aller voir ses chiens.
"Toutes les expertises" rendues au dossier. Depuis, "toutes les expertises" sur les restes de la victime et de ses vêtements retrouvés dans un endroit escarpé du massif de la Chartreuse en février ont été versées au dossier, selon une source proche du dossier. La dépouille de l'enfant a été rendue à ses parents fin mai et les obsèques ont été célébrées début juin, soit neuf mois après sa mort.
Vers une nouvelle mise en examen ? L'interrogatoire devrait aussi porter sur les nouveaux soupçons qui pèsent sur Nordahl Lelandais : l'agression sexuelle d'une jeune cousine lors d'une visite familiale au domicile de ses parents à Domessin, en Savoie, une semaine avant la soirée de mariage où il rencontrera Maëlys. Ces éléments reposent sur l'analyse de ses téléphones portables dans lesquels ont été trouvés des documents pédopornographiques, dont une vidéo sur laquelle une petite fille, identifiée comme une des ses cousines, subit des attouchements. Cela pourrait déboucher sur une nouvelle mise en examen pour "agression sexuelle sur mineur". Son avocat Me Alain Jakubowicz n'a pas souhaité s'exprimer.