Qui se cache derrière Nordahl Lelandais ? Après la petite Maëlys, Nordahl Lelandais est désormais soupçonné de l'assassinat du caporal Arthur Noyer. Après deux jours de garde à vue, cet ancien maître-chien de l'armée de terre de 34 ans a été mis en examen mercredi pour l'assassinat du jeune militaire. Il l'était déjà depuis la fin novembre pour Maëlys.
Des dossiers non élucidés examinés. Magistrats, policiers et gendarmes craignent d'avoir à faire à un tueur en série, même si à ce stade un gendarme assure qu'il s'agit d'un "pur fantasme". Ils vont toutefois examiner certains dossiers non élucidés, des disparitions inexpliquées dans la région de Chambéry : celle d'un cuisinier belge, employé dans un restaurant sur les bords du lac d'Annecy, introuvable depuis cet été, mais aussi celles de deux jeunes hommes, disparus à un an d'intervalle, en 2011 et 2012, en marge d'un festival d'électro, non loin d'Albertville.
"Je n'arrête pas d'y penser". Le premier s'appelle Jean-Christophe Morin. Il avait 23 ans à l'époque. Il s'était volatilisé, après avoir été vu pour la dernière fois à 3 heures du matin. Aujourd'hui, son père, Daniel, ne veut pas imaginer que Jean-Christophe ait croisé la route de Nordahl Lelandais : "Le seul truc qui m'interpelle, c'est qu'ils rouvrent le dossier de Jean-Christophe. Donc, quelque part, s'il est vivant dans un coin peut être qu'il dira 'eh oh je suis là' et qu'il téléphonera pour nous tenir au courant", espère le père du disparu. "Mais si le dénommé Nordahl Lelandais est vraiment en rapport avec Jean-Christophe, c'est catastrophique. Ça voudrait dire que Jean-Christophe est mort. Je n'arrête pas d'y penser. J'espère que tout le monde se trompe. Sinon tous nos espoirs tombent à l'eau", ajoute-t-il. "Pour moi il (Jean-Christophe) est parti à l'étranger, il est parti faire une autre vie".
Pas d'hystérie à ce stade. Dans tous ces dossiers, enquêteurs et magistrats devront examiner l'état d'avancement des enquêtes, si enquête il y a, car pour les disparitions de personnes majeurs, ce n'est pas systématique. Mais chacun reste prudent à ce stade. Un gendarme, qui vient de lire sur internet que l'affaire de la tuerie de Chevaline pourrait être relancée se dit aussi consterné : "c'est une blague", conclut-il.