Cinq ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, les principaux défis de sa restauration ont été relevés et sa réouverture reste prévue le 8 décembre, selon Philippe Jost, président de l'établissement public supervisant sa reconstruction. En attendant, le chantier de restauration rythme le vie de Vanina Pieri, parisienne vivant près de la cathédrale. Ces fenêtres donnent sur la façade nord de l'édifice et elle s'est confiée au micro d'Europe 1.
"C'est la perfection ou rien du tout"
Rue du Cloître Notre-Dame, troisième étage, à seulement dix mètres du balcon de Vanina Pieri, le fracas des marteaux et du métal qui s'entrechoquent traverse la rue pour envahir son double séjour haussmanien. Pourtant, elle n'est pas dérangée par les travaux : "Le bruit, c'est vous qui m'en parlez. Moi, j'avoue que je m'en moque un peu. Je pense que c'est une chance et je suis en direct. On peut dire au jour le jour puisque je suis bien placée pour cela", raconte-t-elle.
66 ans, longue robe noire et cheveux blancs, cinq ans déjà que Vanina ne fait plus qu'un avec le chantier. "C'est comme un gigantesque puzzle pour les enfants mais c'est au millimètre près. C'est la perfection ou rien du tout. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour ces gens qui n'hésitent pas à monter dans les nacelles. C'est un symbole qu'on doit aller de l'avant, toujours espérer et continuer. Je ne peux que y voir une ode du travail bien fait", détaille la sexagénaire.
"Vous avez vu la nouvelle flèche qui scintille ? C'est comme un point final à une dissertation. Une chose est sûre, c'est que je serai très heureuse quand cet océan de métal sera parti", poursuit-elle. Redécouvrir la splendeur de Notre Dame, dit-elle, qu'elle se promet d'observer avec encore plus d'attention qu'avant l'embrasement.