Déjà une longue file d'attente devant un laboratoire Biopath de Lille, dans le quartier de Wazemmes. "Les personnes qui ont fait la pré-demande, vous pouvez avancer s'il vous plaît", crie une salariée du laboratoire. A Lille, comme partout en France, les queues se multiplient devant les pharmacies et les laboratoires à l'approche du réveillon du Nouvel An. Beaucoup de Français veulent se faire dépister au Covid-19 avant de retrouver leur famille et leurs amis.
"Les Français veulent être sécurisés"
Dans l'émission Europe Midi, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a appelé vendredi 31 décembre "chaque auditeur et auditrice d'Europe 1 qui va faire la fête à se faire tester (...). C'est très important", a-t-elle affirmé, soulignant que des autotests étaient vendus en pharmacie.
Si c'est un réflexe pour beaucoup de Français, cela se traduit sur place, où le laboratoire lillois du quartier de Wazemmes est débordé. A l'accueil, Angélique tient un formulaire de dépistage dans les mains. "Cela n'arrête pas du matin au soir", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est inquiétant quand même. Il y a beaucoup de PCR. Ce sont les fêtes aussi, donc ils veulent être sécurisés", poursuit Angélique.
"Ne pas mettre ses proches en danger"
Parmi les personnes venues se faire dépister, François, triplement vacciné, veut passer un réveillon de la Saint-Sylvestre tranquille. Il est habitué désormais à se faire triturer les narines : "Sur la dernière quinzaine, ce doit être la quatrième fois. On croise des personnes, de la famille, des personnes âgées et fragiles. On ne veut pas mettre ses proches en danger".
La région des Hauts-de-France connaît une flambée de contaminations. Le taux de positivité au Covid-19 est de 20%, ce qui veut dire qu'une personne sur cinq qui se fait tester a le virus. "On avait fait 25.000 tests (jeudi) soir à minuit sur l'ensemble de nos laboratoires dans la région", indique Nicolas Chatelain, gérant des laboratoires Biopath dans les Hauts-de-France. "Par rapport à une semaine classique, l'activité a augmenté de 30 à 40%. C'est énorme", assure-t-il sur Europe 1.
Selon le biologiste, la ruée vers les centres de dépistage et les pharmacies n'est pas terminée dans la région. Il s'attend à ce que les contaminations augmentent encore après la rentrée scolaire.