Avec la nouvelle procédure d'admission post-bac (APB), présentée dans la presse jeudi par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, le gouvernement veut mettre fin aux critiques. Et se fixer un objectif : qu'un maximum d'élèves soient fixés sur leur avenir avant le bac. Pour y parvenir, le projet de loi de la ministre propose un nouveau parcours d'affectation.
- Formuler dix voeux entre le 15 janvier et le 31 mars
En vigueur à compter du 15 janvier, la nouvelle plateforme APB doit permettre aux bacheliers de formuler dix voeux jusqu'à la fin mars. "Il n'y aura plus de tirage au sort, les élèves n’auront plus à classer leurs voeux par ordre de préférence et il n’y aura plus de 'tours' pour les réponses à leurs candidatures", promet Frédérique Vidal. Une manière de mettre fin aux angoisses parfois interminables de certains lycéens sans affectation universitaire.
- Des choix ouverts à toutes les filières
Si la priorité est donnée au local, c'est-à-dire aux choix formulés dans l'académie du lycéen, les bacheliers pourront postuler à toutes les filières. "Tout est ouvert", assure la ministre de l'Enseignement supérieur, y compris demander une année de césure. Un comité d'éthique sera chargé de veiller au traitement équitable entre les lycéens, afin d'éviter les phénomènes de passe-droits.
- Des réponses avant le bac
À l'inverse de l'ancienne formule, les réponses aux bacheliers devront être envoyées en mai, avant l'échéance du baccalauréat. Les voeux seront traités en amont directement par les établissements supérieurs. Le gouvernement prévoit une enveloppe d'un milliard d'euros sur cinq ans pour financer la réforme. Pour les lycéens restés sans formation, le processus reprendra après les résultats du bac.
- Une commission spéciale pour les lycéens sans formation
Si aucun voeu d'un bachelier n'aboutit, une commission pilotée par le recteur de son académie sera chargée de lui proposer une formation adaptée à ses choix initiaux. Celle-ci pourra, par exemple, conseiller des cursus similaires plus éloignés géographiquement. Pour ne pas pénaliser les élèves les plus fragiles, Frédérique Vidal promet des "aides sociales pour accompagner la mobilité des étudiants dans des cas critiques".