«Nuit plutôt calme» en Martinique, une vingtaine d'interpellations

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avec AFP / Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP , modifié à
"La nuit a été plutôt calme" en Martinique, a indiqué le ministre des Outre-mers François-Noël Buffet samedi, avec une vingtaine d'interpellations selon la préfecture, après l'instauration jeudi d'un couvre-feu nocturne pour endiguer les violences qui émaillent la mobilisation contre la vie chère. 

"La nuit a été plutôt calme" en Martinique, a rapporté le ministre des Outre-mers, François-Noël Buffet, après l'instauration d'un couvre-feu nocturne jeudi dernier. Ce dispositif vise à contrôler les violences liées à la mobilisation contre la vie chère.

Quelques interpellations

Depuis septembre, la Martinique est secouée par une mobilisation initiée par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). Ce mouvement exige des mesures pour faire face à des prix alimentaires qui, selon eux, sont 40% plus élevés qu'en métropole. L'île a instauré jeudi un couvre-feu nocturne pour endiguer les violences qui émaillent la mobilisation contre la vie chère. 

D’après la préfecture, environ vingt interpellations ont eu lieu lors de la nuit de vendredi à samedi, avec des barrages levés sur la façade nord de l'île. Les autorités ont signalé un commerce incendié et deux autres pillés, ainsi qu'un gendarme blessé légèrement.

 

Besoin d'un dialogue constructif

Lors de son intervention, Noêl Buffet a souligné l’importance de rétablir l’ordre tout en offrant des solutions à la population concernant le coût de la vie. "Il ne peut pas y avoir d'évolution sérieuse dans un climat de violences", a-t-il déclaré.

Plusieurs tables rondes réunissant l'État, les collectivités locales, les acteurs économiques et le RPPRAC ont été organisées pour discuter des mesures à mettre en place. Une sixième réunion a eu lieu vendredi soir, mais sans conclusion immédiate.

Des progrès dans les négociations

François-Noël Buffet a exprimé son optimisme quant à l'issue des discussions : "Il y a des progrès importants. J'espère que dès la reprise, nous aboutirons à l'écriture d'un accord." Il a estimé que les propositions pourraient réduire l'écart de prix de manière significative, entre 15 et 20%.

Interrogé sur une possible visite en Martinique, le ministre a précisé qu'il se rendrait sur l'île une fois un accord conclu : "Que l'on signe d'abord cet accord". Cette déclaration souligne l'importance d’un dialogue apaisé et constructif pour la résolution de la crise.