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Louise Sallé / Crédits photo : NICOLAS RONGIER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Après les blocages, la tentative de dialogue à Sciences Po Paris, étudiants et enseignants vont se retrouver ce jeudi matin à huis clos pour deux heures de conférence sur le conflit entre Israël et le Hamas. C'était l'une des demandes des militants pro-palestiniens, requête acceptée par la direction qui veut jouer l'apaisement.

C’était une demande des organisations étudiantes, et en particulier des bloqueurs de vendredi dernier. Sciences Po organise ce jeudi matin un débat sur le conflit israélo-palestinien. Deux heures de discussions, à huis clos entre 10h15 et 12h15 dans le célèbre amphithéâtre Émile Boutmy, auxquelles seuls les étudiants et professeurs de l’école inscrits à la conférence pourront assister. Tour à tour, 16 personnes, membres de l’administration, de syndicats, d’associations de l’école, prendront chacune la parole pendant trois minutes.

Un débat académique

Pour aborder le conflit et la position que peuvent avoir les universités dans ce contexte, les étudiants et professeurs spectateurs poseront ensuite les questions qu’ils souhaitent. Angèle Keime-Vanduick, vice-secrétaire du syndicat Nova, s’exprimera ce matin sur la scène de l’amphithéâtre : "Ce sera un débat académique comme il y en a eu à Sciences Po, comme il n'y en aura encore". "Et je suis certaine qu'il n'y aura pas de polémique qui va éclater. Par contre, oui, ça va être une opposition, et on verra les conclusions et ce qui va en sortir de cette réunion", annonce-t-elle.

Car des questions sensibles seront posées sur le blocage de vendredi… Pourquoi par exemple avoir crié des slogans qui nient l’existence d’Israël ? Pourquoi avoir peint des mains en rouge, qui rappellent le massacre de deux soldats israéliens à Ramallah ? Ou encore faut-il maintenir les partenariats avec les universités israéliennes ? La direction a déjà fait savoir qu’elle refuserait de rompre ces liens. Sciences Po veut croire à des débats "sereins" qui ne pourront faire l’objet d’aucune retransmission sur les réseaux sociaux. Les organisations s’y sont engagées.