Les fortes pluies ont provoqué vendredi soir une brèche sur la canalisation d'alimentation d'eau d'un bac de rétention de la plateforme pétrolière de La Mède, près de Marseille, a-t-on appris samedi auprès du groupe Total.
Des traces d'hydrocarbures relevées. "Suite au très fort épisode pluvio-orageux de fin de soirée, une brèche s'est produite sur la canalisation d'alimentation d'eau du bac d'orage A311 entraînant des traces d'hydrocarbures", a indiqué Total dans un communiqué. Des barrages ont aussitôt été mis en place par les pompiers, intervenus en renfort. "Nous avons tout fait pour retenir les produits polluants, mais nous ne sommes pas sur une fuite de pétrole brut concentré, il s'agit plus d'eaux souillées par des produits chimiques", a indiqué un officier du Codis des Bouches-du-Rhône.
L'étang et le canal surveillés. Jointe par l'AFP samedi matin, le service communication de la plateforme de la Mède faisait état de "fortes odeurs" sur les communes de Châteauneuf-les-Martigues et La Mède. "À l'heure actuelle, les eaux sales n'ont pas atteint l'étang de Berre", ajoutait la porte-parole de l'entreprise. Les premières analyses effectuées dans la matinée démontraient qu'il n'y avait pas de présence de COV (composé organique volatil) et de benzène. Samedi, les pompiers continuaient d'effectuer un travail de reconnaissance des dégâts le long des 5 kilomètres du canal intermédiaire concerné, entre le port de La Mède et Martigues. En collaboration avec Total, ils envisageaient d'utiliser un drone mais les conditions météo ne le permettaient pas à la mi-journée.
Le 7 août 2005, dix à vingt tonnes d'hydrocarbures s'étaient échappées de la raffinerie de La Mède, lors du redémarrage de l'installation, en raison d'une surcharge d'eau dans une colonne de distillation de brut.