Renforts policiers, interprètes, plaintes en ligne, caméras de surveillance : la préfecture de police de Paris, comme chaque année, déploie jusque fin septembre son dispositif "plan tourisme" pour une "ville sûre" et "apaisée", selon le préfet Michel Delpuech. "Il faut jouer la carte de la ville sûre mais de la ville apaisée aussi", a déclaré le préfet de police lors d'une visite de terrain dans l'un des sites incontournables de la capitale, la cour du Louvre.
Sept zones sanctuarisées. Chaque été, pour la saison touristique, la préfecture de police sanctuarise sept zones : Butte Montmartre, Champs-Elysées, Trocadéro, Champ-de-Mars/Tour Eiffel, Louvre/Palais Royal, Bas quartier latin/Boulevard Saint-Germain/Notre Dame/Châtelet, Opéra. "Sur chacun des sept périmètres touristiques phares de la capitale, il y a au minimum quinze patrouilles par jour qui vont être implantées. Elles sont supervisées par un centre exploitant l'ensemble des caméras qui sont sur les sites", a précisé Frédéric Dupuch, directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération (DSPAP). "La délinquance de tous les jours dont les touristes peuvent être victimes, principalement des vols à la tire, des vols simples (...) mais également les escroqueries comme le bonneteau, les fausses pétitions, qui sont autant de prétextes pour escroquer les gens et au passage fouiller les poches, c'est le socle du dispositif touristique", a-t-il détaillé.
"On risque plus des petits attentats endogènes". En 2017, sur la période du plan touristique (15 juin-15 septembre), 1.887 vendeurs à la sauvette ont été interpellés (+151%) et 3.341,6 kg de marchandises saisies (+956,8%), les vols avec violences ont baissé de 30% et les vols à la tire de 7%, selon les chiffres fournis par la préfecture de police. "Et puis il y a l'autre risque qu'on ne peut pas occulter, c'est celui de l'acte terroriste sur un endroit où il y a un fort rassemblement de personnes", a ajouté Fréderic Dupuch. "L'évolution de ce qui se passe au plan international fait qu'on risque plus des petits attentats endogènes que des gros attentats structurés", a-t-il estimé, "mais on ne peut pas d'un seul coup se dire qu'il ne peut pas y avoir une personne qui avec une voiture, un couteau ou n'importe quoi, ait envie d'un passage à l'acte".