Quelque 70.000 policiers et gendarmes ont répondu au questionnaire envoyé aux 250.000 membres des forces de l'ordre pour aider à définir la nouvelle police de sécurité du quotidien (PSQ) voulue par Emmanuel Macron, a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur.
"Nous avons eu 70.000 retours sur le questionnaire que nous avons envoyé", a indiqué à la presse Gérard Collomb, en marge d'un déplacement sur le thème de la sécurisation des fêtes de fin d'année à Montfort-l'Amaury, dans les Yvelines. "Dépouiller 70.000 questionnaires, c'est quelque chose d'énorme et nous avons travaillé avec un institut de sondage pour classer les priorités qui peuvent être celles de la population, des élus, des policiers, des gendarmes, des forces de sécurité", a complété le ministre.
Une consultation qui portait sur six thèmes. Policiers et gendarmes ont pu répondre à ce questionnaire mis en ligne sur l'intranet de la police et de la gendarmerie, entre la mi-novembre et le 10 décembre. La consultation portait sur six thèmes: la présence sur la voie publique, l'efficacité de l'action face aux infractions du quotidien, la confiance mutuelle entre la population et les forces de sécurité, la mobilisation des partenaires locaux, l'accès du public au service de la sécurité et l'adaptation à l'environnement local.
Dans les #Yvelines, @gerardcollomb est allé à la rencontre des forces de @Gendarmerie mobilisées pour les fêtes de fin d'année, chargées de la sécurisation des infrastructures de transports publics et des contrôles routiers pic.twitter.com/tW1SNO7lq3
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 30 décembre 2017
Une expérimentation dans "la première quinzaine de février". Le ministre a par ailleurs précisé le calendrier de la réforme: l'expérimentation de la PSQ commencera finalement "la première quinzaine de février" et non début janvier comme annoncé initialement lors du lancement de la concertation sur ce grand chantier sécuritaire le 28 octobre. Gérard Collomb n'a cependant pas dévoilé les noms des villes sélectionnées pour expérimenter cette "police de sécurité du quotidien". "Les villes pilotes n'ont pas été choisies", a-t-il déclaré, alors que quinze sites devraient être sélectionnés.
Un projet né dans le contexte brûlant de "l'affaire Théo"
Promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron, le projet est né dans le contexte brûlant de "l'affaire Théo", le viol présumé à la matraque d'un jeune homme lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, et du mouvement de mécontentement des policiers qui étaient descendus dans la rue après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, en octobre 2016.