L'annonce était attendue : les peines de prison supérieures à un an ne seront désormais "plus aménageables", a indiqué Emmanuel Macron, mardi à Agen. Ce seuil était jusque-là fixé à deux ans, conduisant selon-lui à une forme "d'hypocrisie" du juge correctionnel.
Fin de l'automaticité de l'incarcération en-deçà d'un an. "Pour les peines inférieures à un an", le président de la République a à l'inverse annoncé la fin de "l'automaticité" de l'incarcération : la décision sera laissée à l'appréciation du tribunal. Il a également appelé à "proscrire les peines de prison inférieures à un mois", dans un discours à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire.
Possibilité d'effectuer les courtes peines à l'extérieur. Emmanuel Macron a enfin indiqué que les peines entre un et six mois pourraient s'exécuter hors des établissements pénitentiaires afin de lutter contre la surpopulation carcérale et de redonner du sens à la peine. "Il ne s'agira clairement pas d'une concession à la fermeté nécessaire face à la délinquance, au contraire." 1.500 postes de conseillers de réinsertion seront créés pour permettre l'application de ce plan.