La Cnil, la commission nationale de l'informatique et des libertés dévoile mercredi son troisième rapport d'activité. Il révèle une augmentation sans précédent du nombre de contrôles qu'elle a effectué sur Internet à propos de publications (textes, vidéos, images) à caractère terroriste, le plus souvent de l'apologie. Ainsi en 2017, la Cnil a répondu à 35.110 demandes de retraits de contenus à caractère terroriste à la demande des enquêteurs spécialisés. Une hausse de plus de 1200 % par rapport à 2016.
Des difficultés par manque de moyens. Cela s'explique par un traque tous azimuts sur Internet. Pour vérifier tout ça, la Cnil a effectué 34 cessions de contrôle, soit une toute les deux semaines, mais souvent avec difficulté faute de moyens. "Je constate avec regrets que quand le parlement prend un texte important, les moyens ne suivent pas", regrette Alexandre Linden, membre de la Cnil. "En principe, la Cnil met à ma disposition ses agents, mais dans la pratique il est arrivé à plusieurs reprises que je doive supprimer des séances de contrôles car je n'avais pas d'agents disponibles."
La Cnil tire la sonnette d'alarme. La Cnil met en garde. Si rien n'est fait pour augmenter le nombre de contrôleurs, elle ne sera plus en capacité de gérer les demandes qui concernent à 85 % des publications à caractère terroriste.