EDF a affirmé vendredi que le coût de l'EPR en construction à Flamanville, dans la Manche, serait maintenu à 10,5 milliards d'euros, malgré les problèmes de la cuve de ce réacteur.
"Notre budget (...) sera respecté". "Notre budget à 10,5 milliards d'euros sera respecté. Je n'ajouterai pas les 100 millions", coût selon EDF du remplacement du couvercle de la cuve demandé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a affirmé le directeur exécutif d'EDF Xavier Ursat interrogé par l'AFP en marge d'un forum sur l'emploi organisé à Siouville, près de Flamanville.
À la suite de la découverte d'anomalies sur la cuve du réacteur, l'ASN a demandé début juillet à EDF de changer son couvercle d'ici à fin 2024 et d'effectuer des contrôles supplémentaires sur la cuve lorsqu'elle fonctionnera. "On a aussi dit que nous allions approfondir les tests en exploitation et nous reviendrons dans les deux à trois ans vers l'ASN pour qu'elle nous dise si la nouvelle surveillance qu'on lui propose est de nature à permettre de revenir sur sa décision de remplacement du couvercle. Mais de toute façon on tient les 10,5 milliards", a poursuivi Xavier Ursat. "On avait des marges", a ajouté Laurent Thieffry, directeur du projet EPR de Flamanville.
Un coût ayant plus que triplé. Cet EPR doit démarrer fin 2018 avant que le réacteur ne soit raccordé au réseau au deuxième trimestre 2019, a maintenu EDF vendredi. Le 6 septembre un responsable de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait estimé que le calendrier d'EDF était "tendu" pour l'EPR de Flamanville. Mais d'après EDF, les essais effectués sur les deux EPR en construction à Taïshan permettent à EDF d'être confiant pour Flamanville.
Depuis le début du chantier fin 2007, le démarrage du réacteur a été à plusieurs reprises repoussé. Il devait au départ être lancé en 2012. Son coût a entre-temps plus que triplé à 10,5 milliards d'euros, chiffre annoncé en septembre 2015.