Le conseil départemental de la Creuse, opposé à la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, a fait savoir mercredi qu'il ne ferait rien pour changer les panneaux de signalisation et laisserait l'opération entièrement à la charge de l'État.
"Que l'État se débrouille". La présidente de la Creuse, Valérie Simonet (Les Républicains), considère en effet que la réforme "va contribuer à l'enclavement du département" et refuse de participer à l'installation de panneaux. "En l'absence de concertation, que l'État se débrouille", a-t-elle ainsi lancé au micro de France Bleu Creuse. Le service de communication a confirmé mercredi que le conseil départemental "ne s'opposera pas à la mise en œuvre (de la limitation) par les services de l'État" mais "ne mettra aucun moyen en œuvre, ni financier, ni technique, ni humain" pour le passage à 80 km/h.
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Une demande de dérogation restée sans réponse. En février, Valérie Simonet avait voté, avec sa majorité, un "vœu" s'opposant au changement de limitation, adopté par 23 voix sur 30. "Une démarche a même été entamée auprès des services de l'État pour obtenir une dérogation pour certaines portions de routes ayant fait l'objet de lourds investissements, notamment pour garantir la sécurité. Elle est restée sans suite", a souligné le département.