Plusieurs personnalités, dont l'ex-Premier ministre Manuel Valls, ont signé vendredi un appel pour soutenir la réduction de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires. "Plus d'un tué sur deux, le tiers des blessés hospitalisés plus de 24h, voilà le triste bilan de l'accidentologie du réseau bidirectionnel. Il n'y a aucun argument pour renoncer à cette mesure, sauf à considérer que l'on peut se priver d'un gain de 350 à 400 vies chaque année", disent les signataires dans un communiqué de presse.
Réduction du nombre d'accidents. "Tous les travaux des experts, les éléments d'analyse en situation confirment que la réduction des vitesses de circulation entraîne une réduction du nombre et de la gravité des accidents : moins de perte de contrôle ou de trajectoire, réduction des distances d'arrêt, énergie cinétique moindre lors d'un choc donc lésions corporelles moindres, voilà quelques évidences scientifiques qu'il ne faut pas oublier à l'heure de décider", ajoutent les signataires.
"Aucun effet délétère". Cette réduction "n'aura aucun effet délétère : même les temps de route ne subiront pas d'allongement significatif puisque le trafic sera plus fluide et mieux régulé", affirment-ils en citant à l'appui également la "réduction des consommations de carburant avec le double impact économique et écologique". Il est par ailleurs "indécent de parler de 'pompe à fric' alors que respecter la limitation permet à chacun d'éviter la sanction et qu'il ne faut jamais oublier le coût humain et économique de l'accidentologie", ajoutent-ils.
Outre l'ex-Premier ministre qui avait fait tester la mesure, l'appel est signé par les ex-présidents du Conseil National de la Sécurité Routière Arnaud Jung et Robert Namias, Frédéric Péchenard, ex-délégué Interministériel à la Sécurité Routière, Philippe Lauwick, président de l'Automobile Club Médical de France et Éric Elkouby, membre du Groupe d'Etudes Sécurité Routière.
Une baisse annoncée mardi. Pour tenter d'enrayer la hausse persistante du nombre de morts sur les routes, le gouvernement va annoncer mardi l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400.000 km de routes secondaires. Cette disposition s'inscrit dans un plan de mesures qui sera officialisé à l'issue d'un Conseil interministériel de sécurité routière (CISR).