Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé mardi l'intersyndicale SNCF à "regagner" mercredi la table des négociations au ministère pour la dernière réunion de la première phase des discussions sur la réforme ferroviaire, appelant à "utiliser toutes les heures disponibles".
Des avancées ont déjà été permises, selon Griveaux. "Demain, c'est le dernier moment où vous allez pouvoir (vous) rencontrer pour fermer ce cycle de discussions", a lancé le porte-parole sur CNews. "Je les invite à pouvoir regagner la table. Il reste deux jours, utilisons la totalité des heures disponibles", a-t-il appelé, assurant que les discussions avaient permis jusqu'ici des avancées "sur les modalités d'ouverture à la concurrence" et "sur les garanties sociales".
L'intersyndicale CGT-Unsa-SUD-CFDT a suspendu jeudi sa participation à la concertation avec la ministre des Transports Elisabeth Borne et demandé, sans succès, à être reçue par Édouard Philippe, "puisque, semble-t-il, c'est lui qui prend toutes les décisions", avait dit Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots. Elle doit se réunir mardi pour étudier la suite du mouvement, dont une prolongation au-delà de juin a été évoquée.
"La loi a été votée". "Ils ne peuvent pas dire qu'elle (Elisabeth Borne) n'a pas de pouvoir d'un côté et contester le fait que nous avancions trop vite de l'autre", a rétorqué Benjamin Griveaux, avant de rappeler que "la loi a été votée à l'Assemblée nationale (...) avec une majorité écrasante". L'Assemblée nationale a adopté en première lecture le 17 avril le projet de loi par 454 voix contre 80. Celui-ci doit désormais être examiné par le Sénat
"Regrettons qu'ils (les syndicats) n'y aillent pas (à la réunion de mercredi), mais il y a d'autres sujets qui seront demain à l'agenda, qui seront les questions par exemple de la dette, du projet de l'entreprise, (...) les conventions de branche", a également rappelé Benjamin Griveaux.
L'État s'est engagé à reprendre progressivement, à partir du 1er janvier 2020, une partie "substantielle" de la dette de SNCF Réseau, qui était de 46,6 milliards d'euros fin 2017 et continue de s'alourdir. Les dirigeants du groupe public doivent présenter d'ici l'été un "projet stratégique", et la convention collective fait l'objet de négociations entre l'Union des transports publics (UTP), l'organisation professionnelle du secteur, et les syndicats.