C'est ce mercredi que le projet de loi d'habilitation sur la réforme ferroviaire est présenté en Conseil des ministres. Tous les dossiers chauds vont y figurer, dont, bien sûr, l'ouverture de l'exploitation du rail à la concurrence sur laquelle le gouvernement ne compte pas reculer. Mais qu'est-ce que cela changera pour les usagers ?
2020 pour les trains de tous les jours. L'ouverture à la concurrence doit se faire en deux phases : d'un côté les trains régionaux - les trains de tous les jours, TER, Intercités et Corail, et de l'autre les TGV. Pour les premiers, il faut imaginer qu'après un appel d'offres un nouvel opérateur, ou la SNCF, remporte le marché, et devienne donc seul gestionnaire du réseau. Une opération qui pourrait être concrétisée dès début 2020 et qui sera obligatoire fin 2023.
Baisser les coûts. "L'ouverture à la concurrence baisse très clairement le coût du kilomètre ferroviaire qui est beaucoup plus élevé en France que dans les autres pays européens", explique Hervé Morin, le président de l'association des Régions de France, cela représente aussi "la capacité de pouvoir porter des économies, notamment sur l'investissement, puisqu'il y a de énormes besoins d'équipements et de rénovation à la fois du matériel ferroviaire mais aussi des voies". Afin de faire baisser ses coûts d'exploitation et de maintenance, l'entreprise publique envisage notamment de fermer plusieurs milliers de kilomètres de lignes et de les remplacer par des bus ou de l'auto-partage.
2021 pour le TGV. L'autre chantier sera donc celui des grandes lignes du TGV. Là, c'est un système en "open access" qui sera privilégié : en clair, vous pourrez imaginer choisir votre compagnie pour faire un Paris-Lyon ou un Paris-Lille. On sera donc dans une concurrence frontale avec la SNCF, et ce sera effectif dès janvier 2021. Il y aura donc plus de trains ce qui voudrait donc dire, pour les TGV, des billets moins chers.