La ministre du Travail Muriel Pénicaud a invité mercredi les syndicats à l'initiative de la grève à la SNCF à tenir compte d'"un appel de la démocratie", avec le vote mardi en première lecture du projet de loi sur la réforme ferroviaire.
"Je les invite à prendre en compte que la représentation nationale, c'est-à-dire l'ensemble des Français, approuve cette réforme", a assuré la ministre sur le plateau de France 2. "C'est un appel que fait finalement la démocratie aux syndicats, disant : 'Il faut trouver une solution mais en avant et pas en arrière'", a-t-elle complété.
"Avoir un grand service public ferroviaire". Le projet de réforme ferroviaire, prévoyant l'ouverture à la concurrence et la suppression du statut de cheminots pour les nouveaux embauchés, a été très largement adopté en première lecture mardi par 454 voix contre 80. "Encore une fois, le but, c'est d'avoir un grand service public ferroviaire, avec plus de trains, des trains moins chers, un service de qualité", a insisté la ministre.
À l'adresse des syndicats, elle a estimé qu'"à un moment donné, il faut sortir d'une grève en ayant obtenu quelque chose et quelque chose qui doit être pour les usagers, pour le pays, pour la SNCF".
Le trafic de la SNCF est perturbé mercredi en raison d'une grève de deux jours sur cinq entamée début avril à l'appel de la CGT, l'Unsa et la CFDT. SUD a de son côté déposé des préavis de grève reconductible tous les jours.