La revue 60 millions de consommateurs dénonce dans un hors-série paraissant jeudi "les aliments qui empoisonnent", et apprend au consommateur à débusquer, marque par marque, sucres, sels, graisses, additifs, nitrites et pesticides cachés, y compris dans les yaourts.
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100 produits de grande consommation passés au crible. Du chocolat en poudre qui contient plus de sucre que de cacao, aux additifs interdits dans les yaourts, le magazine de l'Institut national de la consommation (établissement public dépendant du ministère en charge de la consommation) passe en revue plus de 100 produits de grande consommation, en lien avec la plupart des études santé publiées ces dernières années au niveau international.
Le sucre, accusé numéro un. L'accusé numéro un, le sucre, est souvent caché. Ainsi dans un flacon de ketchup Heinz de 700 g, on trouve huit tomates et 22 morceaux de sucre. Soit pour 20 g de sauce, autant de sucre que dans deux petit-beurre de la marque Lu. Côté pesticides, la revue fait la somme des études parues ces dernières années, en conseillant pour les fruits et légumes frais de privilégier le bio, d'éplucher les fruits et légumes conventionnels et de brosser courgettes, aubergines et concombres, car "un passage sous l'eau ne suffit pas".
"Consommateurs bernés" sur les yaourts. Au rayon viande, la revue analyse et explique le "mécanisme pernicieux" du "trop de fer", ou comment, à trop forte dose, le fer contenu dans la viande rouge favorise l'apparition de cancers, notamment du sein pour les femmes. En résumé, elle préconise de ne pas consommer plus de 500 g de viande rouge par semaine, soit 70 g par jour, et moins encore pour les femmes après 50 ans. Pour les yaourts, les "consommateurs sont bernés", estime 60 millions. Alors que la réglementation française prohibe l'ajout d'additifs dans les yaourts, les grandes marques en incorporent en quantité dans leurs yaourts aux fruits (9 additifs dans le yaourt Carrefour aux fruits recette crémeuse, sept dans le Taillefine aux fraises, et 12 dans le panier de Yoplait nature sur fruits) : "Le mélange de fruits sert en somme de cheval de Troie pour contourner la loi".
Au chapitre additifs, 60 millions publie une liste de 50 produits "à proscrire", allant du E102 au E951. Cette liste a passablement énervé l'Ania (Association des industries alimentaires) qui a rappelé que les additifs "ont d'abord été introduits pour la conservation des aliments". Mise en cause, l'Ania, qui représente 17.000 entreprises françaises du secteur agroalimentaire, a regretté un dossier qui ne fait selon elle "qu'alimenter les peurs".