La métropole de Lyon a annoncé vendredi le lancement d'une concertation sur l'expérimentation des marquages publicitaires éphémères des trottoirs, qui a déjà fait grincer des dents à Bordeaux et Nantes, les deux autres villes-tests. Cette concertation impliquera "l'ensemble des communes de l'agglomération", dont Villeurbanne, selon la métropole.
Ancien fief du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, la métropole avait indiqué la veille que ses services étaient "en train d'étudier les meilleurs lieux d'expérimentation" pour ces publicités éphémères. Mais Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne, la deuxième ville de l'agglomération, avait dénoncé un décret pris "sans concertation", en ajoutant qu'il refusait de voir les paysages urbains "saturés par la publicité".
Bordeaux et Nantes pas favorables à l'expérimentation. Selon un décret publié dimanche au Journal officiel, les agglomérations de Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent depuis lundi, et pour 18 mois, tester les publicités éphémères sur les trottoirs, jusque-là interdites par les codes de la route et de l'environnement. Bordeaux avait été la première a réagir mardi, déplorant que "les élus et administrations (…) n'ont, à aucun moment, été consultés ou informés en amont de cette décision". La municipalité PS de Nantes a prévenu jeudi qu'elle souhaitait "s'en tenir aux codes de la route et de l'environnement" et refuserait "toute demande de marquage au sol".