La rentrée, c'est demain et en attendant, les parents comme les professeurs déplorent le manque d'intérêt porté par l'Éducation nationale pour le collège. Le collège, le parent pauvre des réformes. Pourquoi est-il urgent de s'y pencher ? Parce que, selon l'Éducation nationale, un collégien sur quatre n'a pas le niveau attendu en fin de 3ème.
Les inégalités sociales sont visibles au collège
"On voit bien que les inégalités en termes de grammaire, de graphie, de construction, d'écrit non sont plus importantes chez les catégories sociales qui ont le plus de difficultés", explique Thomas, professeur d'histoire-géographie à Lyon. Les chiffres sont clairs : plus de 85% des élèves de milieux favorisés entrent en seconde générale contre 42% des élèves de milieux défavorisés.
Une solution : dédoubler les classes ?
Comme pour les élèves en primaire, les syndicats enseignants préconisent de dédoubler les classes, notamment pour les mathématiques, le français et les langues. "Quand vous avez 30 élèves par classe, comment est-ce que vous faites parler les élèves dans une langue étrangère ? C'est mission impossible", assure Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU.
Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, souhaite lancer une réflexion sur le collège à l'automne, notamment sur la 6ème, l'année qu'il qualifie de "charnière". Le premier objectif sera de réaliser une meilleure liaison avec le primaire.