Plusieurs dizaines de personnes, dont des sinistrés de l'assaut contre l'appartement à Saint-Denis de deux djihadistes des attentats du 13 novembre 2015, occupaient mercredi après-midi à Paris un gymnase proche de l'Élysée pour réclamer un relogement.
Les sinistrés de l'assaut se sentent délaissés. Selon un policier en faction devant le gymnase et l'association du DAL (Droit Au Logement), ils étaient une centaine, parmi lesquels cinq personnes qui vivaient dans l'immeuble de la rue du Corbillon, où la police a donné l'assaut le 18 novembre 2015, laissant le bâtiment inhabitable. Ces derniers, deux ans après les attentats du 13 novembre 2015 et l'assaut de Saint-Denis, se sentent délaissés par les services publics. Dans la nuit de vendredi à samedi, ils avaient dormi dans des tentes au pied de leur ancien logement pour protester.
"La promesse du président (...) doit être tenue". "La promesse du président de la République de faire en sorte qu'il n'y ait plus personne à la rue cet hiver doit être tenue. C'est la raison pour laquelle nous sommes à proximité de l'Elysée" a indiqué Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL, précisant qu'il y avait là plusieurs familles avec des enfants. Le responsable a indiqué à l'AFP qu'ils resteront dans ce gymnase du 8ème arrondissement "le temps qu'il faudra pour que l'ensemble des personnes sans-abri soient hébergées et qu'une date de rendez-vous soit fixée avec la Ville de Paris".
Pas de demande d'évacuation du gymnase. La mairie de Paris a déclaré ne pas avoir "fait de demande d'évacuation" du gymnase, même si cette occupation "n'est ni une solution pour les personnes qui occupent le lieu, ni pour les habitants du 8ème arrondissement".