Le ministère de la Santé a annoncé mercredi avoir recensé 195 services d'accueil des urgences en grève, un nombre proche des 220 revendiqués par le collectif Inter-Urgences à l'origine de ce mouvement social, pour lequel "Agnès Buzyn annoncera dès la rentrée de nouvelles mesures".
Le décompte du ministère s'appuie sur "des remontées effectuées chaque semaine par les agences régionales de santé", a précisé la direction générale de l'offre de soins (DGOS) dans un message à l'AFP. Le ministère observe que "la mobilisation est très diverse et en déclin à certains endroits", notamment dans les Hôpitaux de Paris (AP-HP), où le taux de grévistes "se situe aujourd'hui autour de 10% à 15%" contre "30% au début de l'été". Les négociations localement ont par ailleurs débouché sur des "protocoles de sortie de grèves" dans 28 établissements, dont 7 à l'AP-HP, mais aussi à Caen, Rodez ou encore Neuilly-sur-Seine.
Une prime mensuelle déjà mise en place
Néanmoins "certains services restent en grève par solidarité alors même que les situations ont été réglées localement". La DGOS assure que les premières annonces d'Agnès Buzyn mi-juin "se sont traduites dans les faits", qu'il s'agisse de la prime mensuelle de 100 euros net à partir du 1er juillet pour les personnels non médicaux, ou des 15 millions d'euros destinés à renforcer les effectifs durant l'été. "Les crédits mobilisés par les agences régionales vont même au-delà de (cette) enveloppe", certaines ayant puisé dans leurs propres fonds, comme le Grand-Est et les Pays-de-la-Loire qui ont doublé la mise.
En complément, la ministre "annoncera dès la rentrée de nouvelles mesures issues des premières recommandations" du député (LREM) Thomas Mesnier et du Pr Pierre Carli, chef du Samu de Paris, à qui elle a commandé un "rapport sur les structures d'urgence" pour la fin novembre.