Entre 12 et 14 ans de réclusion criminelle ont été requis lundi devant les assises du Nord contre le médiatique braqueur Redoine Faïd pour son évasion de la prison de Sequedin, dans le Nord, en avril 2013, et trois à sept ans ont été requis contre ses quatre complices présumés. À l'énoncé de la peine requise, Redoine Faïd, 44 ans, a vigoureusement secoué la tête en guise de mécontentement, malgré la minerve mise autour de son cou après l'accident mineur ayant impliqué lundi matin sur l'A21 le fourgon pénitentiaire qui l'emmenait aux assises.
Une spectaculaire évasion. Le 13 avril 2013, Redoine Faïd, alors détenu dans l'attente du procès pour le meurtre en 2010 de la policière Aurélie Fouquet, s'était évadé en moins d'une demi-heure, prenant quatre surveillants de prison en otages, utilisés ensuite comme boucliers humains, et faisant exploser cinq portes au plastic avant d'être récupéré en voiture par un complice. "Dans son récit, Redoine Faïd a dit 'J'ai bréché la porte' avec un explosif, mais il a aussi ébréché des personnes, des surveillants qui disent aujourd'hui 'On est toujours vivants, mais quelque chose s'est cassé'", a dénoncé l'avocat général, Éric Bedos.
Un "appel de la liberté". Le procès a vu Redoine Faïd assumer son "appel de la liberté", tout en motivant son évasion par le désir de revoir son père mourant et le sentiment d'injustice de devoir être jugé pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il était détenu à Sequedin pour le meurtre de la policière municipale Aurélie Fouquet en 2010, pour lequel il sera condamné à 18 ans de réclusion en 2016. Le verdict sera rendu mardi, au septième jour du procès.