Sept personnes soupçonnées d'avoir commis des dégradations en marge de la manifestation du 1er Mai à Paris ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet qui avait demandé leur détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Le parquet de Paris va faire appel. Ces suspects ont été mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi par un juge d'instruction pour "dégradations en réunion" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences aux personnes ou des atteintes aux biens", a précisé la source judiciaire. Un juge des libertés et de la détention a ordonné leur remise en liberté sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de paraître en Île-de-France, mais le parquet de Paris, qui avait requis un mandat de dépôt à leur encontre, va faire appel lundi de cette mesure, a indiqué la même source.
Refus de prélèvement d'empreintes. Parmi les sept suspects, quatre d'entre eux ont en outre été mis en examen pour refus de se soumettre à un prélèvement de leurs empreintes digitales ou de leur ADN. Tous sont soupçonnés d'avoir commis des dégradations dans une agence bancaire et des magasins de vêtements dans le IIIe arrondissement de Paris au cours de la soirée de mardi, après un défilé du 1er Mai marqué par des violences et des dégradations, selon une source proche de l'enquête.
Les investigations se poursuivent. Les investigations vont se poursuivre dans le cadre de cette information judiciaire ouverte vendredi par le parquet et confiée à un juge d'instruction, notamment pour rechercher d'éventuels complices ou d'autres suspects. Elle est distincte de l'enquête lancée mercredi par le parquet pour "association de malfaiteurs" qui doit permettre d'identifier les "instigateurs" des violences. Au total, 283 personnes avaient été arrêtées à l'issue de la manifestation, dont 102 placées en garde à vue. Mercredi, une cinquantaine avaient été relâchées et mises hors de cause.