"Le vol a été un vrai cauchemar." Ce vol, c'était un Barcelone-Paris assuré par la compagnie Vueling, vendredi. Parmi les passagers, Lucy, une jeune polyhandicapée qui était allée fêter ses 18 ans dans la capitale catalane, avec sa mère. Cette dernière avait tout prévu et avait passé trois mois à préparer le voyage : plusieurs appels à Vueling pour connaître les dimensions de leurs sièges, des demandes d’autorisation, et même l’achat d’un fauteuil commandé sur mesure chez un orthoprothésiste pour la somme de 1.200 euros.
Aucun problème lors du vol aller. A l'aller, lors du départ d'Orly, la compagnie low-cost espagnole avait trouvé une solution en installant la jeune femme au premier rang pour qu'elle puisse voyager dans son fauteuil adapté, malgré un problème de dimensions. Au retour, le problème est le même mais cette fois-ci, le commandant de bord ne veut rien entendre et menace de débarquer les deux passagères.
Lucy a donc été contrainte de voyager comme un passager lambda, ce qu'elle n'est pas. "Elle ne tient pas assise, elle est épileptique. C’est une fille qui a un corps de 18 ans avec la motricité et la tête d’un bébé de trois mois. Il faut bien imaginer que c’est une poupée de chiffon", confie sa mère au Parisien.
Trois crises d'épilepsie en une heure et quart. Résultat, le vol d'à peine plus d'une heure a semblé durer une éternité : "C’était très difficile d’asseoir Lucy qui ne tient pas assise, donc qui glisse complètement vers l’avant et qui finit par être en position allongée. Elle a d’ailleurs fait trois petites crises d’épilepsie sur un vol d’une heure et quart, au décollage et à l’atterrissage."
Finalement, "on s'est débrouillé comme on a pu. Dès lors qu’on a eu l’autorisation de détacher les ceintures de sécurité, on l’a allongée sur nous. Le vol a été un vrai cauchemar", raconte la maman de Lucy. Vueling a présenté ses excuses. La compagnie aérienne a même ouvert une enquête. Mais la mère de Lucy pense porter plainte pour discrimination.