Exit le Mondial de l’auto (ou le Mondial Paris Motor Show, son nom officiel) et place au Paris Motion festival. En 2020, le salon automobile de Paris, organisé tous les deux ans en alternance avec Francfort, va tout changer, dont son nom, comme le révèle Europe 1 mardi.
Le Salon de l’Auto devient un festival. Objectif : se diversifier et capitaliser sur les atouts de Paris pour renouveler un genre en perte de vitesse. Le Mondial de l’Auto existera toujours, porte de Versailles, mais il fera partie du tout nouveau "Paris Motion Festival". Et comprendra également un sommet sur les mobilités durables, en partenariat avec Michelin, qui organise déjà "Movin’On" à Montréal, ainsi que des événements destinés aux familles.
Et en fait de Salon International, le rendez-vous de Francfort aura plus des allures de championnat d'Allemagne de l'automobile, avec en vedettes Volkswagen, Mercedes, BMW ou Audi. Inutile en revanche de chercher Toyota, Peugeot ou Citroën. Le groupe PSA ne sera présent que via Opel, la marque allemande rachetée en 2017. Et puis Renault ne sera là qu'avec un petit stand pour présenter son nouveau Captur.
"Il y aura des concerts, des animations"
Alors pour éviter cette impression de rendez-vous déserté, le Mondial de Paris a lui déjà préparé sa mue. "Et cela se verra dès la prochaine édition, en 2020. "C’est un festival que nous allons appeler le Paris Motion festival", annonce à Europe 1 Serge Gachot, directeur général de l’événement parisien. "Nous voulons vraiment amener le Salon de l’auto dans Paris pour toucher de nouvelles communautés. Il y aura des concerts, il y aura des animations. On peut faire pas mal d’événements à Paris qu’on ne pourrait pas organiser aussi facilement à Francfort ou à Genève. Je pense que c’est mieux quand même d’être plutôt les premiers à essayer de réinventer les salons traditionnels plutôt que d’être suiveurs trop tard et ne pas tenter de le faire."
Capitaliser sur Paris, inviter aussi la mode, le sport et toutes les nouvelles mobilités, voilà donc le défi des organisateurs parisiens. En essayant de ne froisser personne, parce qu'à Francfort, si certains constructeurs français, américains ou japonais ne sont pas venus, c'est aussi après avoir été vexés de se retrouver relégués sur des stands mal placés. Bien loin des Allemands qui sont mis en valeur à domicile.