La Tour Eiffel pourrait être fermée mercredi. Une intersyndicale de salariés a en effet lancé un préavis de grève. Elle proteste contre la nouvelle organisation de la billetterie : depuis le début du mois, la moitié des tickets sont des réservations par créneaux horaires. Cela entraîne des files d'attente interminables alors que des ascenseurs partent à vide.
Trois heures de queue. Pendant les heures creuses, l’ascenseur du pilier Nord, réservé aux détenteurs de billets électroniques, monte à vide. De l’autre côté de l’esplanade, une foule attend : presque trois heures de queue pour les touristes sans réservation qui s’entassent, une fois leur tour venu, dans l’ascenseur du pilier Ouest. La situation est ubuesque. Selon Daisy, guide touristique américaine, cette situation est quotidienne : "ce sont des touristes qui sont là juste pour trois jours, parfois deux, c'est leur rêve de voir la tour Eiffel et on a une queue gigantesque". Dans la chaleur caniculaire de ces deux dernières semaines, "c'est un cauchemar et ça donne une mauvaise image de la ville", estime-t-elle au micro d'Europe 1.
"Un sentiment de honte". Certains tour operators coréens, indiens ou encore chinois vont jusqu’à rayer de leur planning la visite de la Dame de fer. L’intersyndicale propose donc de permettre à tous d’accéder aux deux piliers, avec une file prioritaire pour les billets en prévente.
C’est le cœur des revendications de Denis Vavassori, représentant de la CGT : "il y a un sentiment de honte d'accueillir nos visiteurs dans de telles conditions". Pis, "tout le monde est sur les dents". "Il y a une autre solution, elle n'est pas parfaite mais elle va améliorer grandement l'accueil de nos visiteurs, c'est évident", explique ce responsable. Si aucun accord n’est trouvé avant mercredi, la CGT compte bloquer l’accès à la Tour, autant de jours qu’il le faudra.