La transition énergétique est nécessaire, mais elle va coûter cher, très cher. Il va en effet falloir réduire la part des énergies fossiles, augmenter celle des énergies renouvelables, mais aussi adapter le réseau électrique aux nouveaux usages, comme la mobilité électrique. Le coût : près de 50 milliards d’euros sur les dix prochaines années. C’est ce qu’a dévoilé lundi Enedis dans un document préliminaire à son "Plan de Développement de Réseau".
5 milliards d’euros par an
La filiale d’EDF, va investir, chaque année, à hauteur de 5 milliards d’euros pour accompagner la transition énergétique d’ici à 2032. Il va falloir accompagner le déploiement des énergies renouvelables d’une part. Selon les prévisions d’Enedis, basées sur le scénario de référence de RTE pour le prochain mix énergétique, il faudra raccorder 12 gigawatt (GW) d’éolien et 30 GW de solaire supplémentaires au réseau.
LIRE AUSSI - Transition énergétique : les investissements n'ont jamais été aussi élevés dans le monde
Il va également falloir accompagner la mobilité électrique d’autre part, détaille Hervé Champenois, directeur technique d’Enedis.
13 millions de véhicules électriques en 2032
"Aujourd’hui on a 800.000 véhicules électriques. Et dans les hypothèses qui sont réalisées, on peut, à 10 ans, arriver à 13 millions de véhicules électriques. C’est-à-dire beaucoup de moyens de recharge complémentaires que l’on peut avoir à son domicile, sur les autoroutes où là il faudra charger beaucoup plus vite avec beaucoup plus de puissance. On a aussi beaucoup de demandes de la part des hypermarchés qui souhaitent équiper leurs parkings de bornes de recharge".
A l’horizon 2040, Enedis prévoit ainsi d’investir près de 100 milliards d’euros. Un financement qui doit être ajusté cet été avec la nouvelle loi de programmation pluriannuelle sur l’énergie.