Le trafic d'or en Guyane a fait une victime dans les rangs du GIGN. Ce samedi, un gendarme de 35 ans est tombé sous les balles de ces chercheurs d'or lors d'une opération contre l'orpaillage illégal. Un fléau qui gangrène ce territoire et contre lequel les autorités françaises luttent depuis plusieurs. L'orpaillage est un trafic massif en Guyane, dix tonnes d'or sont extraites illégalement chaque année dans le département d'Outre-mer par près de 6.000 mineurs clandestins, ce qu'on appelle les "garimpeiros".
En 2012 aussi, deux membres du GIGN tués
Et ce n'est pas la première fois que ce type d'opération termine mal. En 2012 déjà, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par des chercheurs d'or. Déjà, sur le site de Dorlin, en plein cœur de la forêt vierge, là où ce membre du GIGN a perdu la vie ce samedi.
Des opérations toujours très dangereuses, comme l'explique Christian Prouteau, fondateur et premier commandant du GIGN. "Les orpailleurs sont prêts à toute violence parce que chaque fois qu'ils se font arrêter, ils se font prendre le matériel. Il y a effectivement pas mal d'or, et compte tenu de la misère qu'il y a dans le Surinam, dans les pays frontaliers, ils sont prêts à n'importe quoi. Et c'est pour ça que les unités de type GIGN sont préparées à ce type de mission, à la possibilité d'avoir en face d'eux des gens déterminés, prêts à utiliser leurs armes", détaille-t-il.
L'année dernière, les autorités françaises ont mené plus de 1.000 patrouilles en forêt contre l'orpaillage illégal. Résultat : 59 kilos de mercure, le métal utilisé pour l'extraction, et cinq kilos d'or ont été saisis, selon la préfecture. Emmanuel Macron a exprimé sa grande émotion et salué le courage de ce sous-officier.