La kamikaze arrêtée vendredi dans l'extrême-Nord du Cameroun ne fait pas partie des 276 lycéennes enlevées en avril 2014 à Chibok au Nigeria par les islamistes de Boko Haram, a annoncé une fondation nigériane mercredi.
Vérification de l'identité. La fondation Murtala Muhammed (MMF), chargée de vérifier l'identité de la jeune fille par la présidence nigériane, a déclaré que trois représentants des parents des lycéennes de Chibok ont examiné des photos d'elle dans ses bureaux et ont assuré qu'elle, et une femme également détenue, "ne correspondent pas à la description d'aucune des filles disparues de Chibok".
12 kg d'explosifs. Le gouvernement nigérian a affirmé à la MMF mardi que la jeune fille avait 12 ans et venait de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, mais avait été enlevée à 70 km de là, à Bama, quand Boko Haram s'était emparé de la ville. L'autre personne arrêtée a déclaré être âgée de 35 ans et mère de deux enfants, a précisé la directrice de MMF, Aisha Muhammed-Oyebode, dans un communiqué.
Les deux aspirantes kamikazes ont été arrêtées vendredi au Cameroun dans la région de l'extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Elles portaient chacune une ceinture de 12 kg d'explosifs. La plus jeune avait affirmé faire partie des lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok, mais dès samedi les autorités camerounaises avaient émis des doutes sur la véracité de cette affirmation, notamment à cause de son âge (12 ans).