Emmanuel Macron a redit son engagement "d'apporter un toit" à "toutes celles et ceux qui sont aujourd'hui sans-abri", dimanche soir en prononçant ses vœux pour la nouvelle année.
"Il y a encore des situations qui ne sont pas acceptables (...) Nous continuerons l'effort indispensable pour réussir à pleinement respecter l'engagement que j'ai moi-même pris devant vous", a poursuivi le chef de l'État, assurant de (sa) "détermination entière".
Les associations fustigent les propos de Castaner. Les propos du chef de l'État interviennent dans un contexte particulier. Vendredi, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a estimé sur BFMTV qu'il y avait "des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre des maraudes, d'être logés". Une déclaration qui n'a pas plu à la Fondation Abbé-Pierre et le Secours catholique qui ont vivement réagi, appelant Christophe Castaner à de "la dignité".
Un discours déjà prononcé en juillet. Vouloir "apporter un toit" à tous les sans-abri n'est pas nouveau, dans la bouche du président. Lors d'un discours prononcé en juillet, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne voulait plus voir "personne dans les rues, dans les bois, d'ici la fin de l'année". "La première bataille: loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues".
"Toute la nation ? Ok. Chiche...". Une "promesse impossible à tenir", selon les associations, qui ont dénoncé en cette période hivernale le manque de places d'hébergement d'urgence et de "mesures sérieuses" de la part du gouvernement. Dimanche soir, la Fondation Abbé-Pierre a d'ailleurs réagi sur Twitter aux propos d'Emmanuel Macron sur la cohésion nationale, sur un ton de défi.
Toute la Nation, jusqu'aux plus fragiles ? Ok. Chiche... https://t.co/NmmEWG7jeN
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) 31 décembre 2017
Déployer "un grand projet social". En plus d'une "politique d'hébergement pour les sans-abri", Emmanuel Macron a dit vouloir "déployer" durant l'année un "grand projet social" qui repensera "la politique de santé, la politique en faveur de celles et ceux qui vivent en situation de handicap, la politique sociale aidant les plus démunis". "Sans cette exigence humaniste notre pays ne se tiendra pas lui-même", a-t-il ajouté, assumant "pleinement" "les tensions éthiques" qui peuvent susciter ces réformes.