Un Belge, suspecté d'être impliqué dans la fourniture de faux papiers utilisés par la cellule djihadiste des attentats du 13 Novembre, a été remis par la Belgique à la France et mis en examen. Farid K., 35 ans, a été remis le 9 juin aux autorités françaises en exécution d'un mandat d'arrêt des juges antiterroristes chargés de l'enquête. Il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteintes aux personnes" et écroué en France.
Inculpé par la justice belge. D'après ce mandat d'arrêt émis le 8 mars, il avait admis avoir fourni des faux documents en décembre 2014 puis en août et septembre 2015, à la demande de Khalid El B., l'un des auteurs des attentats de Bruxelles (22 mars 2016, 32 morts), perpétrés par la même cellule qui avait fomenté, depuis la Belgique, les attaques parisiennes. Interpellé en Belgique en janvier dernier avec son épouse, il avait déjà été inculpé par la justice belge pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" et placé en détention préventive.
14 faux documents d'identité belges pour les auteurs. Dans leur mandat d'arrêt, cité par une source proche du dossier, les juges français soulignent que "la presque totalité des auteurs (des attentats du 13 Novembre, ndlr) disposaient au total de 14 faux documents d'identité belges tous issus de la même fabrication". Ces faux papiers s'étaient révélés décisifs, leur permettant "de réaliser la préparation des attentats et notamment de louer les appartements conspiratifs, de se déplacer en Europe pour constituer la cellule terroriste, de retirer de l'argent".
Les juges parisiens reçoivent pendant trois jours à partir de mercredi les parties civiles des attentats commis le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (130 morts) par trois commandos venus de Belgique. Au total, une douzaine de suspects, certains détenus en Belgique, sont mis en examen ou visés par un mandat d'arrêt dans le dossier tentaculaire instruit par six magistrats.