Quinze après la disparition d'Estelle Mouzin à Guermantes, en Seine-et-Marne, les juges continuent de travailler sur le dossier. L'ombre de Michel Fourniret a toujours plané dans ce dossier et c'est chez la deuxième épouse du tueur en série que des fouilles ont été entreprises vendredi matin. Ces fouilles, qui se sont déroulées à l'appui d'un sonar de la gendarmerie, selon les informations d'Europe 1, n'ont rien donné. Pour la PJ de Versailles, saisie du dossier, il s'agit de "fermer des portes", comme on le dit dans le langage judiciaire.
"L'ogre des Ardennes" mis hors de cause en 2007. Depuis la disparition d'Estelle Mouzin, 9 ans, alors qu'elle rentrait de l'école en janvier 2003, la piste Fourniret a été plusieurs fois été explorée, sans succès. Début 2007, la police avait une première fois mis "l'ogre des Ardennes", condamné à la perpétuité en 2008, hors de cause dans cette affaire. Six ans plus tard, l'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n'avait pas non plus permis de trouver de traces d'Estelle. L'avocat de Michel Fourniret avait alors rappelé que son client niait tout lien avec l'affaire.
Des "aveux en creux". En mars, l'avocate du père de la fillette avait toutefois affirmé que le tueur en série avait livré des "aveux en creux" sur son implication dans cette disparition, dans le cadre d'auditions relatives à la disparition de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece. Les avocats d'Éric Mouzin, qui estiment que la piste Fourniret n'a "pas été sérieusement explorée" par la police, ont été déboutés en mai de leur demande de décharger la PJ de Versailles de l'enquête.