Le feu à Générac dans le Gard, qui a brûlé plus de 800 hectares de forêt, a été "maîtrisé" samedi matin mais reste "sous surveillance", ont annoncé les pompiers. Par ailleurs, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, est attendu sur place après la mort d'un pilote de bombardier qui tentait d'éteindre cet incendie qui ravage le département depuis mardi.
Cinq nouveaux départs de feu ont entraîné la mobilisation de 449 pompiers qui ont travaillé toute la nuit près de Générac. Par ailleurs, 140 véhicules ont également été dépêchés sur place pour lutter contre les flammes. Les pompiers ont vu arriver des renforts des Bouches-du-Rhône, de la Drôme et de l’Occitanie. "Les opérations se sont poursuivies toute la nuit, le feu est fixé mais reste sous surveillance", ont expliqué les pompiers du Gard dans un communiqué.
Le mistral pourrait aggraver la situation
Les soldats du feu craignaient toutefois samedi matin que la menace ne se déplace sous l’effet du mistral. "La situation météorologique reste particulièrement défavorable et toutes les conditions sont réunies pour que de nouveaux feux puissent survenir", souligne le Service départemental d'incendie et de secours dans son dernier bulletin. Le commandant des opérations sur place a d’ailleurs demandé l’appui de canadairs. Dans la soirée de vendredi une vingtaine d’habitations ont dû être évacuées, mais seule une maison a été détruite. Son occupant a pu être relogé par sa famille.
À Vauvert, où un autre feu s'était déclenché, les opérations d'extinction et de noyage se sont poursuivies toute la nuit. De nombreux points chaud ont été traités. "Le feu n'a pas progressé mais reste sous étroite surveillance", a indiqué la même source. "Aucune victime et aucune habitation n'a été touchée", précisent les secours.
Des feux allumés volontairement
L'origine criminelle de ces incendies est privilégiée. Deux personnes suspectées d’être à l’origine des départs de feu mardi ont été interpellées. Une information judiciaire pour "destruction, dégradation et détérioration de la nature, avec mise en danger d'autrui" devrait prochainement être confiée à un juge d'instruction. Ces faits sont passibles de la cour d'assises et d'une peine maximum de 15 ans de réclusion.
Concernant la mort du pilote du bombardier, dans le crash de son appareil, la discrétion reste de mise chez les pompiers. Il s’agit là d’un accident rarissime ; une enquête a été ouverte pour comprendre ce qui s’est passé. Dans un tweet, Emmanuel Macron a salué la mémoire du pilote, un "héros français" qui "a donné sa vie pour sauver celle des autres".