"Ils sont en train de me rendre fou": Jawad Bendaoud, jugé en appel pour avoir logé des djihadistes des attentats du 13 novembre 2015, a explosé de colère vendredi après-midi en pleine audience et a dû être sorti de la salle par des gendarmes.
Jugé devant le tribunal correctionnel de Paris, Jawad Bendaoud était très tendu vendredi après-midi pendant son interrogatoire par l'avocate générale, Naima Rudloff. Il a tapé sur le pupitre à la barre. "Je ne suis pas un menteur", a-t-il crié à la représentante du ministère public.
"Ma vie, elle est niquée". "On a tous des problèmes. Mon père est malade. J'ai perdu ma grand-mère. (...) Ca ne va pas dans ma tête", a-t-il déclaré. "Parle doucement !", lui a lancé un membre du public avant d'être expulsé de la salle sur ordre du président. "Que je sois condamné ou innocent, ma vie elle est niquée", a déclaré le prévenu, qui comparaît libre depuis le 21 novembre après avoir été relaxé en première instance en février. "Ils sont en train de me rendre fou", a crié Jawad Bendaoud, entouré de gendarmes qui l'ont sorti de la salle. Avant de se faire expulser, il a également donné son adresse afin que tous ceux qui ont "un problème avec lui" viennent le voir.
"Il n'y aura pas de troisième fois". L'audience a repris après environ 20 minutes de suspension. "Jawad Bendaoud, il n'y aura pas une troisième fois ce genre de choses. Après, la cour serait contrainte d'utiliser des voies beaucoup plus contraignantes", a déclaré le président à la reprise du procès. Jawad Bendaoud s'était déjà violemment énervé mercredi, au premier jour de son interrogatoire. Jawad Bendaoud est jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes". Son procès doit durer jusqu'au 21 décembre.