L'association L214 vient de publier le manifeste Quand la fin ne justifie plus les moyens (éditions Les Liens qui Libèrent). Dans une tribune publiée sur franceinfo, 200 personnalités interpellent à cette occasion les pouvoirs publics sur la nécessité de mettre fin à l'élevage intensif. Carnivore, Laurent Baffie fait partie de ces personnalités signataires. Il explique à Europe 1 son choix de militer "pour un élevage, un abattage et un transport dignes, autant que faire se peut".
Baffie "fait les choses en sachant que ce n'est pas bien"
"Il ne faut pas opposer les gens qui mangent de la viande et ceux qui n'en mangent pas", rappelle l'humoriste, qui "partage le combat de L214 à 200%". Lui-même n'est pas végétarien et concède volontiers des choix alimentaires qu'il juge parfois contestables. "J'aime tout ce qui est mauvais, comme le vin de Bordeaux, alors que c'est celui dans lequel il y a le plus de pesticides. J'aime bien le foie gras mais je n'en mange jamais sans culpabiliser un peu. C'est une bataille contre moi-même, je fais les choses en sachant que ce n'est pas bien", avoue-t-il.
" Les grandes enseignes savent que les gens n'ont pas de fric "
Laurent Baffie attaque également les "grandes enseignes" qui "profitent de la pauvreté des gens" : "Qui tirent les prix vers le bas et les conditions de production ? Ils savent que les gens n'ont pas de fric et préfèrent acheter des côtes de porc à 3,4 euros le kilo qu'à 5,4 euros. Les gens s'empoisonnent et on empoisonne les gens."
Une prise de conscience trop tardive ?
Dans l'ensemble, l'humoriste n'est pas très optimiste sur une issue heureuse à ce combat : "Il faut que les choses changent, mais il est déjà un peu trop tard pour qu'elles changent, à tous les niveaux. Le temps que les consciences évoluent, ça va prendre encore beaucoup d'années. Tout ça est très mal barré."
Reste-t-il des motifs d'espoirs dans ce marasme alimentaire qu'il décrit ? Oui, croit Laurent Baffie, grâce à L214. "On n'est pas capables de faire des étiquettes claires", tempête l'animateur. "On ne sait pas ce qu'on mange, mais c'est grâce à des associations qu'on sait un peu mieux."