C'est un mois de mai record... pour les orages. Alors que des pluies orageuses menacent encore le pays jeudi, dernier jour du mois de mai, le cinquième mois de l'année signe un record d'orages depuis au moins 2000, année où l'on a commencé les recensements chez Météo-France.
Le précédent record datait de 2009. Avec 155.000 impacts de foudre enregistrés depuis le début du mois dans toute la France, le record a été pulvérisé. "Même une journée record, qui est le 28 mai, on n'avait jamais mesuré autant d'impacts de foudres - 33.841 - sur toute la France", analyse Christelle Robert, prévisionniste chez Météo-France, au micro d'Europe 1. Le précédent record remontait à mai 2009, qui fut alors secoué par 84.000 impacts, soit deux fois moins qu'en ce mois de mai.
"On voit plutôt ce type d'événements au cœur de l'été". "Ces orages ne sont pas exceptionnels par leur intensité mais par le fait qu'ils arrivent tôt : on voit plutôt ce type d'événements habituellement au cœur de l'été", souligne à l'AFP le prévisionniste Patrick Galois. Le vignoble bordelais a ainsi eu 7.100 hectares touchés ce week-end, soit 5% du terroir. En Champagne, la grêle en avril et mai a endommagé 1.800 hectares de vignoble, dont un millier entièrement détruit par ces phénomènes d'une précocité "exceptionnelle" selon le Comité Champagne. La ville d'Epinal a elle demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle après de fortes inondations alors qu'à Paris, plusieurs stations de métro ont été inondées et fermées suite à plusieurs épisodes de pluies intense. Presque aucune région n'a été épargnée.
Ce n'est pas fini. Et les orages devraient revenir rapidement. Après une "petite accalmie" vendredi et samedi, une nouvelle "goutte froide océanique" dimanche et lundi va réactiver les orages, prévient le prévisionniste, car "on a toujours ce blocage avec l'anticyclone" sur le Nord.
Pour se protéger de la foudre en tout cas, il faut éviter d'utiliser son téléphone portable, ou de se mettre sous un arbre. Mieux vaut aussi ne pas se déplacer en courant parce que l'on crée en nous une sorte de courant électrique qui peut attirer les éclairs.