Pascal Praud et vous - «Le courage de Gisèle Pelicot est d'avoir refusé le huis clos pour que la honte change de camp», affirme Ernestine Ronai

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La vidéo de l'interpellation de Dominique Pelicot par un vigile a choqué Internet. Accusé d'avoir drogué sa femme pour la faire violer par des inconnus, il est aujourd'hui en procès. Aujourd'hui dans "Pascal Praud et vous", Ernestine Ronai, responsable du premier Observatoire des violences faites aux femmes depuis sa création en 2002, revient sur la banalisation des violences sexuelles dans la société française et sur le profil des agresseurs au micro d'Europe 1. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

Une affaire qui retourne le cœur des Français. Interpellé par un vigile d'un supermarché pour avoir filmé sous les jupes d'autres clientes, Dominique Pelicot incarne aujourd'hui la banalisation du mal. Poursuivi avec 51 autres agresseurs, il serait malade depuis la semaine dernière, ce qui a conduit à la suspension du procès. Aujourd'hui, Pascal Praud revient avec son invité sur les profils des violeurs, tous plus banals les uns que les autres. 

"Avec les 50 violeurs, on voit qu'ils sont des Monsieur-tout-le-monde. Le courage de Gisèle Pelicot est d'avoir refusé le huis clos pour que la honte change de camp et qu'on montre que toute la société est concernée", rappelle Ernestine Ronai, responsable du premier Observatoire des violences faites aux femmes depuis sa création en 2002. "Ce sont tous des hommes, des pères de famille, des avocats, des journalistes, pas des hommes exceptionnels. Et il ne faut jamais banaliser aucun acte."