Au lendemain de la découverte en Belgique de deux cas de peste porcine africaine sur des sangliers, la France redouble de vigilance pour éviter une plus grande contamination de cette maladie. Vendredi après-midi, le ministère de l'Agriculture devait recevoir les acteurs de la filière porcine et notamment les éleveurs afin de faire un point sur la situation.
Un sas avant de pénétrer dans un élevage. Plusieurs mesures ont déjà été prises pour limiter les risques : il est notamment interdit à toute personne ou véhicule non autorisé d'entrer dans une exploitation. Si une autorisation a été délivrée, il faut préalablement passer par un sas pour y changer de vêtements et de chaussures, et se laver les mains. Ces précautions se destinent d'abord aux porcs, car la peste porcine africaine n'est pas transmissible aux humains, même si l'homme consomme de la viande d'un animal contaminé.
"Tout le monde est sur le pied de guerre". Les chasseurs sont aussi mis à contribution : ils ne peuvent plus chasser dans les quatre départements français sous surveillance, à savoir les Ardennes, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse. Ils vont contribuer à détecter les sangliers touchés par la maladie, en coordination avec les vétérinaires, les éleveurs et les transporteurs d'animaux. "Tout le monde est sur le pied de guerre", indique à Europe 1 l'un des cadres du ministère de l'Agriculture. Pour rappel, il y a 13 millions de porcs dans les élevages français, dont 122.000 dans les quatre départements en alerte.
Comment expliquer les dernières contaminations ? Côté belge, des mesures ont également été prises afin d'empêcher la dispersion des sangliers à partir de la zone infectée associées à des dispositions liées à l'exercice de la chasse, a indiqué l'agence de presse Belga. Les dernières contaminations en Europe pourraient d'ailleurs "être la conséquence d'introduction de restes de denrées alimentaires abandonnés par des voyageurs en provenance de zones infectées" plus à l'est, ont expliqué les autorités compétentes à l'agence de presse belge. L'annonce de la propagation de ce virus aux portes de l'Hexagone survient peu après plusieurs alertes lancées par le milieu agricole