Ils sont cinq syndicats de la RATP, dont deux organisations représentatives, unis contre la réforme des retraites. Sans la CGT, les syndicats Unsa, CFE-CGC, SUD, FO et Solidaires ont annoncé organiser une grève illimitée à partir 5 décembre. Dans un communiqué commun, ils disent vouloir mettre la pression sur l'Etat. "Devant la gravité de la situation, le gouvernement doit utiliser le temps" d'ici à décembre "pour prendre les dispositions nécessaires afin de respecter le contrat social, avec le maintien de nos garanties statutaires, qui lie les salariés à l'entreprise et l'Etat."
Des syndicats remontés
Les syndicats préviennent qu'ils ne "braderons ni n'abandonnerons ces exigences", eux qui s'opposent notamment à la disparition du régime spécial des agents de la RATP, prévue dans la prochaine réforme des retraites. Ils réclament des "garanties" pour tous les personnels, les agents "sous statut" RATP et les "contractuels" (embauchés sous contrat).
Un conflit plus dur
Le 13 septembre, la première journée de grève, lancée par ces cinq syndicats de la RATP avec la CGT et RS, avait fortement perturbé la circulation des RER, bus, tramways et métro, dont dix lignes avaient été totalement fermées. Cette très forte mobilisation confirme, selon le communiqué, "l'attachement de tous les salariés de l'exploitation, de la maintenance, du tertiaire, à leur régime de retraite et au contrat social passé avec l'Etat lors de leur embauche".
Thierry Babec, secretaire général de l'Unsa-RATP, premier syndicat de la régie, estime même à l'AFP qu'ils ont fait "une grève de 24 heures avec un joli résultat". On l'avait annoncé, c'était une grève de mise en garde. Mais pour obtenir des résultats, il faut vraiment partir dans un conflit dur, poser le sac une fois pour toutes", a-t-il ajouté. "On voit bien que les grèves saute-mouton de 24 heures, ça ne marche pas".