Gérald Darmanin a annoncé mardi qu'il engageait la procédure de dissolution du groupement "Soulèvements de la terre", qu'il a accusé d'être à l'origine des "actions violentes" survenues samedi à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres lors de la manifestation interdite contre les retenues d'eau. Intervenant lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a ajouté qu'il présenterait lors d'un prochain Conseil des ministres un décret de dissolution à l'issue de la procédure contradictoire.
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"Extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement"
Gérald Darmanin a insisté sur "l'extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement parfois depuis de très nombreuses années, comme le groupement de fait 'Soulèvements de la terre'". Le groupe, présenté comme appartenant à la mouvance de l'ultragauche par le ministère de l'Intérieur, est un des organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline contre les "méga bassines", qui a donné lieu à des affrontements violents avec les gendarmes.
Le ministre a annoncé avoir demandé "deux rapports", l'un à la préfète des Deux-Sèvres et l'autre au directeur général de la gendarmerie nationale, sur les événements de Sainte-Soline. Ces deux rapports, a-t-il dit, seront mis "en ligne dans l'après-midi sur le site du ministère de l'Intérieur". "Le gouvernement n'a rien à cacher", a-t-il assuré.
La pratique de "l'éco-sabotage"
Selon une note du ministère de l'Intérieur datée de mardi et qu'Europe 1 a pu consulter, "Soulèvements de la terre" (SLT) "incite et participe à la commission de sabotages et dégradations matérielles". Créé en 2021 par des "membres de l'ultragauche issue de l'ex- ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes" en Loire-Atlantique, SLT a "créé le concept de 'désarmement' destiné à faire accepter la pratique de l'éco-sabotage", selon la note.
En octobre dernier, lors d'une première manifestation contre les "méga bassines" à Sainte-Soline, Gérald Darmanin avait fustigé "l'écoterrorisme" des auteurs de violence.