Le tribunal administratif de Paris a rejeté samedi une requête exigeant l'intervention des forces de l'ordre et la levée du blocage de l'université Tolbiac à Paris, déposée la veille par le syndicat étudiant de droite UNI.
Pas d'atteinte au droit à l'éducation. Statuant sur une requête déposée avant les échauffourées qui ont éclaté devant la faculté vendredi soir, une juge des référés a estimé que l'approche des examens et certaines dégradations au sein de l'université ne constituaient pas "une situation d'urgence" justifiant un recours à la force publique" dans un délai de "quarante-huit heures", selon son ordonnance. La magistrate a ainsi rejeté la requête sans se prononcer sur l'existence "d'une atteinte grave et manifestement illégale" au droit à l'éducation mise en avant par l'UNI, qui voulait enjoindre au président de l'université d'exercer ses pouvoirs de police et de faire cesser l'occupation du site Tolbiac-Pierre-Mendès-France, bloqué depuis près de trois semaines pour protester contre les nouvelles modalités d'accès aux études supérieures.
Nouvelle requête à venir. Saisie dans la journée de vendredi, la juge ne fait pas mention dans sa décision des incidents survenus le même jour dans la soirée quand des jeunes casqués ont lancé des projectiles contre des étudiants occupant le site. Six personnes interpellées après ces échauffourées, qui n'ont fait aucun blessé, étaient toujours en garde à vue samedi soir. Commentant la décision de justice, l'UNI a fait part de son incompréhension. "Le tribunal reconnait une proximité très importante avec les dates d'examen, les dégradations et violences, mais estime que celles-ci ont lieu à l'extérieur et non à l'intérieur, ce qui est faux", a estimé le président de l'UNI (Union nationale inter-universitaire), Olivier Vial. Le syndicat déposera une nouvelle requête en référé lundi a-t-il annoncé.